Cécile a 33 ans et est auxiliaire puéricultrice à Montpellier. Elle nous raconte son engagement Green au quotidien, qui se vit en famille avec ses 2 enfants de 1 et 10 ans.
Peux-tu nous parler de ton « Green » déclic ? Quel a été le déclencheur ?
Mes parents nous ont toujours élevé dans le respect de l’autre et de la planète, on a trié nos déchets assez tôt dès les années 2000.
C’est l’arrivée de mon fils qui a accéléré les choses, c’est à partir de là que j’ai été très attentive. C’était au moment du scandale sur le parabène et le Bisphénol A : je me suis rendu compte que même les produits que j’achetais consciencieusement en pharmacie et que je pensais clean étaient en fait plein de cochonneries. C’est aussi à ce moment que j’ai découvert qu’on continuait à tester des produits cosmétiques sur les animaux : en tant que végétarienne je ne pouvais l’accepter, c’était hors de question ! A partir de ce moment, j’ai tout arrêté, j’ai commencé à vérifier tous les ingrédients, à acheter des produits bio, à faire mon liniment bio, j’ai même fabriqué du gel douche…Maintenant je vais encore plus loin, je fais ma lessive, mon propre produit d’entretien.
Quand on rentre dans la démarche de lire entre les lignes des ingrédients, plus on va loin, plus on se rend compte que les produits du quotidien sont pleins d’ingrédients néfastes.
Comment sensibilises-tu tes enfants à l’écologie ?
On fait attention à l’eau qui coule, aux lumières allumées, au tri des déchets.
Nous faisons aussi les courses ensemble, je leur explique pourquoi on prend tel fromage, on achète moins et mieux et on en discute. J’emmène mes enfants à La Ruche qui dit Oui, ils y rencontrent des producteurs, c’est important pour moi qu’ils comprennent comment ça marche, d’où viennent les produits.
Ils parlent aussi de tout ça à l’école avec la maîtresse, ça fait écho à ce qui se passe à la maison.
Ta green héroïne ?
Je n’ai pas de green héroïne, je suis mon instinct et ma logique. Je prends les décisions en fonction de ce qui me parait évident en fonction de l’état de la planète, de l’actualité.
Vegan ou flexitarienne ?
Je suis végétarienne depuis 15 ans. Je le suis devenue par conviction, et très tôt… J’avais 3 ans quand j’ai dit à ma mère que je serai végétarienne : nous avions eu des lapins à la maison qui ont été tués pour les manger, ça a été un vrai déclic. Plus tard j’ai fait de l’équitation, pour moi ce n’est juste pas possible de manger du cheval, pareil pour les vaches et le reste a suivi.
Et tes enfants ?
Ils mangent de tout, car être végétarien est de l’ordre de la conviction, pour moi ça ne s’impose pas. Ils consommeront ce qu’ils veulent mais je leur enseignerai toujours de consommer éthique et responsable, de faire le choix de la qualité plutôt que la quantité.
Ta cantine bio ?
Je suis végétarienne, intolérante au lactose et au gluten, donc c’est toujours compliqué de manger à l’extérieur, même si les restaurants végétariens se démocratisent, ça reste compliqué à trouver. Et c’est vrai que j’ai besoin d’être rassurée sur ce que je mange, j’ai besoin de savoir d’où viennent les aliments.
Ma cantine c’est plutôt du home made avec La Ruche Qui dit Oui.
Ton produit bio de prédilection ?
Le savon de Marseille ! Ça me sert à faire mes lessives, ma douche, finalement on fait tout avec des choses simples…
Ta destination pour un weekend green, ou tu es en phase avec tes convictions ?
Je crois que je pourrai repartir en Auvergne, chez mes parents, pour me mettre au vert. Je me vois dans un gite au milieu de nulle part, je suis l’aise ou il n’y a personne.
Tes astuces pour concilier : vie green & vie trépidante ?
C’est une question d’organisation, mais ça ne prend pas tant de temps que ça. C’est une question de priorité : je passe moins de temps sur mon téléphone ou devant la télé. Au final, le temps on l’a, c’est juste qu’on ne le prend pas.
J’emmène mes enfants à La Ruche qui dit Oui, ils y rencontrent des producteurs, c’est important pour moi qu’ils comprennent comment ça marche, d’où viennent les produits.
Et pour les goûters de tes enfants ?
Je n’achète plus de gâteaux industriels, plein d’additifs, écrits d’ailleurs noir sur blanc sur les paquets, avec une petit « * » qui précise que « certains ingrédients peuvent avoir un effet sur la concentration et le comportement des enfants ». Je ne peux pas cautionner ça. D’autant plus que j’ai un garçon hyperactif, diagnostiqué par un neurologue, je ne veux pas en rajouter une couche…
Pour le goûter je cuisine maison, je ne fais que des recettes simples sur une base de gâteau au yaourt, que je complète avec du chocolat, des fruits, de la vanille… Ça me permet de varier les plaisirs et de prendre des ingrédients bio. Quand je suis fatiguée ou que je n’ai pas assez de temps, j’opte pour des biscottes bio, du pain de mie sans additif, ça dépanne. On n’est pas wonderwoman…
Le papa partage ?
Le papa était réfractaire pour une question de prix, mais s’y est mis après la naissance de bébé.
Et si l’organisation dont je parlais tient la route, c’est aussi parce qu’à la maison, mon compagnon assure sa part, tant en tâches ménagères qu’auprès des enfants.
C’est aussi ce qui me permet de me libérer du temps pour faire des produits ménagers et préparations alimentaires.
Ce ne serait pas lui rendre justice que d’oublier ce point essentiel dans notre famille !
Tes produits Tidoo ?
Les couches écologiques Tidoo, que j’ai testées et conseillées à plusieurs personnes. Elles font le job, même après la nuit.
Un livre « Green » qui t’inspire :
Actuellement non. Je ne lis pas de livre sur ce qui est vie pratique, mes choix de lecture ne sont pas portés par mes convictions.
Ta Green résolution 2019 :
Acheter + en vrac, produire moins de déchet. Je ne suis pas encore prête pour passer au compost : je suis en appartement et j’avoue que j’ai encore du mal avec l’idée de cultiver des vers à la maison… mais l’idée fait son chemin !
Merci Cécile pour cette Green discussion !