« Oups ! J’aurais dû utiliser un protège-slip ce matin ! » Qui ne s’est jamais dit ça une fois aux toilettes au cours de la journée? Dans notre culotte les pertes blanches sont là presque tous les jours et pourtant on ne comprend pas toujours à quoi elles servent… Appelées aussi « leucorrhées », elles nous permettent de mieux comprendre notre cycle et notre corps, alors restez, on va tout vous expliquer !

Comprendre les pertes blanches

Premièrement il est important de noter que les leucorrhées sont normales ! Leur présence et leur aspect sont des indicateurs de l’avancée de notre cycle et de notre santé. En s’intéressant à nos pertes, on peut ainsi mieux suivre notre ovulation ainsi que notre fertilité (si on souhaite tomber enceinte… ou éviter !).

La composition des leucorrhées

Le col de l’utérus produit des sécrétions naturelles qui sont composées de glaire cervicale. La quantité de glaire est déterminée par nos taux d’œstrogène et de progestérone, hormones qui assurent le bon fonctionnement des organes génitaux (la progestérone est une hormone uniquement féminine). Ensuite ces pertes s’écoulent dans notre vagin pour aller jusqu’à notre culotte !

Dessin Vagin - comprendre les pertes blanches

Pourquoi ces pertes existent-elles ?

Notre vagin a besoin de rester humide pour être en bonne santé. Les sécrétions produites par le col de l’utérus protègeront donc de la saleté, des germes et des bactéries. Ces pertes préservent également l’équilibre de la flore vaginale… et permet d’éviter les mycoses ou autres infections !

Au moment de l’ovulation les pertes vaginales permettent aux spermatozoïdes de remonter dans l’utérus afin de féconder l’ovule.

Néanmoins, les pertes blanches sont un élément à ne pas confondre avec la cyprine (ou « mouille »), qui agit comme un lubrifiant naturel pendant les rapports sexuels.

Plusieurs types de pertes au cours de notre cycle

L’apparence de nos pertes vaginales évolue selon le moment du cycle menstruel. En bonne santé, elles sont translucides ou blanchâtres, et ont une légère odeur (sueur, acidulée).

Nous allons vous accompagner pour mieux comprendre l’évolution de ces pertes blanches au cours du cycle. Si vous voulez mieux comprendre votre cycle menstruel, n’hésitez pas à lire notre article « Le cycle menstruel expliqué de A à Z » !

Suivre son cycle avec l’évolution des pertes blanches

Après les règles

Une fois les règles finies, notre quantité d’hormones reste faible pour quelques jours. La production de glaire cervicale reste donc légère, voire absente. On remarque que les pertes sont sèches pour une durée de 3 à 4 jours après la fin des règles.

Avant l’ovulation

A cette étape du cycle, notre corps travaille pour libérer un ovule, le taux d’œstrogène augmente donc. Les leucorrhées vont devenir crémeuses, blanches et humides. Elles ont l’apparence d’une lotion.

Pendant l’ovulation

A l’approche de l’ovulation, la période particulièrement plus fertile de notre cycle, le col de l’utérus va produire une plus grande quantité de glaire cervicale. Elle est transparente, filante, abondante : comme un blanc d’œuf, elle s’étire entre nos doigts. Cette glaire facilite le chemin des spermatozoïdes à l’ovule.

Après l’ovulation

Dès que la période d’ovulation se termine, nos pertes vaginales sont plus opaques et pâteuses. La glaire cervicale devient une barrière au passage des spermatozoïdes dans le col de l’utérus. A ce moment du cycle la fertilité est donc particulièrement faible.

Cas de pertes blanches anormales

Mieux comprendre ses pertes permet de détecter plus facilement les signes d’un problème gynécologique : infection, vaginose bactérienne, mycose… En cas de problème vaginal, les leucorrhées peuvent devenir malodorantes, plus abondantes que d’habitude, de couleurs non habituelles (jaune foncé, vert, gris, …) et accompagnées de brûlures ou démangeaisons. Il est dans ce cas conseillé de consulter un professionnel de santé qui vous orientera vers les bonnes solutions.

Vivre avec ses pertes au quotidien

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