La précarité menstruelle se manifeste lorsqu’un des femmes rencontrent des difficultés à se procurer des protections féminines en raison de contraintes financières. Cela peut avoir des conséquences sur la santé et le bien-être des femmes touchées qui privilégient d’autres besoins pour faire face à cette dépense.
Selon les estimations de l’UNICEF, environ 2,3 milliards de personnes dans le monde font face à un manque d’accès aux installations de base pour assurer les périodes menstruelles. Beaucoup de femmes n’ont pas accès aux produits hygiéniques, aux installations sanitaires, ainsi qu’au manque d’éducation et de sensibilisation sur ce sujet.
Dans cet article nous faisons le point sur la situation, qu’en est-il de la précarité menstruelle et quelles sont les solutions mises en place aujourd’hui pour atténuer cette précarité.
Les répercussions de la précarité menstruelle
Le manque d’accès à des produits d’hygiène menstruelle peut entraîner des risques d’infections et de complications gynécologiques. Sur le plan physique, le manque d’accès à des produits d’hygiène menstruelle appropriés peut entraîner des risques accrus d’infections et de complications gynécologiques. Mentalement, les femmes souffrant de précarité menstruelle peuvent subir du stress à la venue des règles, de l’anxiété, voire une perte de confiance en soi. Cela peut aussi avoir des conséquences à la vie sociale et conduire à une forme d’isolement et à la stigmatisation.
La précarité menstruelle touche qui ?
La précarité menstruelle affecte un nombre considérable de femmes à l’échelle mondiale. D’après une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), près de 500 millions de femmes se trouvent actuellement dans des situations où l’accès aux produits d’hygiène menstruelle est restreint.
Selon les estimations de l’UNICEF, environ 2,3 milliards de femmes et de filles dans diverses régions du globe font face à des défis majeurs en matière de gestion menstruelle.
Au-delà de l’indisponibilité de protections hygiéniques, de nombreuses femmes sont confrontées à l’absence d’installations sanitaires de base et à un manque d’éducation et de sensibilisation sur la gestion des règles. Ces circonstances peuvent avoir un impact significatif sur la perception des femmes à l’égard de leurs règles.
Ces situations dévoilent bien l’ampleur du problème et soulignent l’urgence d’adopter des mesures garantissant un accès équitable à des protections féminines.
Et en france ?
La précarité menstruelle en France est aussi un sujet à ne pas négliger. Selon une enquête de l’association Règles Élémentaires, près de 1,7 million de femmes seraient concernées par la précarité menstruelle. De plus, une étude menée par l’Ifop en 2021 révèle que 18% des femmes en France on déjà eu des difficultés à se procurer des protections périodiques dû à des difficultés financières.
Les actions gouvernementales mises en place
Face à la précarité menstruelle, plusieurs gouvernements ont mis en place des mesures visant à réduire ce fléau.
- Au Royaume-Uni, le gouvernement a décidé d’abolir la taxe sur la TVA appliquée aux protections périodiques en 2021, rendant ces produits plus accessibles pour les consommatrices.
- En Écosse est le premier pays à offrir gratuitement des protections hygiéniques dans les écoles, universités, et lieux publics.
- Au Canada, certaines provinces ont éliminé la taxe sur les produits menstruels, et des initiatives locales ont été mises en place pour donner gratuitement ces produits dans les établissements scolaires.
- En Nouvelle-Zélande, les écoles fournissent gratuitement des protections périodiques afin de garantir un accès équitable aux jeunes filles depuis juin 2021.
Et en France ?
- Depuis janvier 2022, le gouvernement a appliqué une réduction de la taxe sur la TVA des produits d’hygiène menstruelle, passant de 20% à 5,5%, dans le but de rendre plus accessibles les produits.
- Aussi, comme au Canada, certaines collectivités locales ont instauré des initiatives visant à distribuer gratuitement des protections menstruelles, notamment dans les établissements scolaires.
- L’association « Règles Élémentaires » a distribué plus de 7 millions de protections menstruelles depuis sa création en 2015.
- Elisabeth Borne a annoncé qu’à partir de janvier 2024 les protections menstruelles réutilisables seront prises en charge en pharmacie par la sécurité sociale pour les moins de 25ans.
- Au quotidien, la marque de protections hygiéniques Tadam’ s’engage à fournir des protections hygiéniques saines à petits prix pour rendre ses produits accessibles au plus grand nombre de femmes.